Le stress est une réaction physiologique, naturelle et automatique d’adaptation qui permet à l’être vivant de faire face à un événement menaçant (une agression ou un danger) dans le but de se protéger et de survivre.
Normalement, c'est une réaction temporaire, de durée déterminée. C’est le stress aigu.
Lorsque l'événement stressant perdure dans le temps, le corps sera dans un état de vigilance prolongé. C’est le stress chronique.
Si l’exposition à des situations de stress chronique est récurrente, le système d'adaptation pourrait s'épuiser. C’est l'état de burn-out où le corps ne sera plus capable de réagir à un stimulus extérieur. C’est un état d'épuisement physique, mental et émotionnel qui peut parfois mener à un état dépressif.
De nos jours, le stress est devenu une vraie épidémie, un enjeu de société !
Même les enfants parlent du stress et cherchent des jouets anti-stress!!
Beaucoup de situations de la vie moderne personnelles ou souvent professionnelles sont considérées comme éléments stresseurs ou événements stressants sans être vraiment offensives ou dangereuses !
Notre corps n’est pas outillé pour s’adapter au stress moderne et faire face à des difficultés financières par exemple !
Notre système d'adaptation est alors réglé sur “alerte élevée”.
Nous sommes donc dans un état de stress chronique avec tous ses impacts négatifs sur presque tous les systèmes du corps.
Il est important de repérer les premiers signes pour limiter les conséquences.
L’agression est perçue sous forme d’une émotion ou d’un désagrément physique.
Ce phénomène est sous le contrôle du système nerveux autonome (SNA) composé du système nerveux sympathique (accélérateur) et du système nerveux parasympathique (ralentisseur), qui disposent de nombreux mécanismes de régulations de nos grandes fonctions et constantes biologiques pour maintenir un état d’équilibre intérieur face aux variations extérieurs (l’homéostasie).
Face à une situation stressante, le système nerveux sympathique sera sollicité pour la mise en place rapide des mécanismes de défenses afin de combattre ou fuir (fight or flight). Il accélère les fonctions indispensables à cette réponse et bloque les fonctions inutiles. Le corps est alors dans une situation de stress et demande beaucoup d’énergie pour faire face au “danger” perçu.
Pour maintenir un état d’équilibre corporel intérieur, il faut revenir à l’état de base :
Le système nerveux parasympathique intervient et joue le rôle d’un frein pour équilibrer le système sympathique. Il ralentit les fonctions accélérées et débloque les fonctions désactivées par le système sympathique.
On peut mesurer l’activité du système nerveux autonome en utilisant plusieurs méthodes non invasives, dont la variabilité de la fréquence cardiaque VFC qui nous donne une idée sur l’activité du système nerveux autonome au niveau du cœur. C'est une mesure des variations (en millisecondes) dans une séquence sur l’électrocardiogramme : l’intervalle entre deux battements du cœur (R-R). Elle permet de suivre l’activité des deux branches de ce système : le sympathique qui mobilise l’énergie dans les situations de stress ou d'effort et le parasympathique qui favorise la relaxation et la récupération. Cette mesure est effectuée à l'aide de capteurs de la fréquence cardiaque.
Ce système de régulation est involontaire, mais on peut l’influencer par nos conditions de vie et par notre respiration :
La Cohérence Cardiaque est un état physiologique particulier où les deux systèmes nerveux sympathique et parasympathique sont en équilibre, ce qui entraine un signal de neutralité émotionnelle.
Or le stress est une perception de menace, une pratique respiratoire régulière peut entrainer un état de désensibilisation à cette perception grâce au recentrage physiologique et émotionnel.
Une pratique respiratoire régulière et quotidienne est nécessaire pour un effet optimal à court terme et à moyen terme.